21/11/2022

Trois jours de congé en cas de fausse couche

Par Pat

Vanessa Matz, des Engagés, n’est certainement pas la moins active des députés fédéraux et bataille sur de nombreux fronts. Elle propose maintenant l’octroi d’un congé spécifique de trois jours aux parents pour fausse couche. Un problème qui arrive malheureusement encore trop souvent et qui est initiateur de dépression. J’en ai fait l’amère expérience il y a bien longtemps: il est extrêmement dur de quitter une maternité sans cet enfant qui était tant attendu. Une impression de vide immense, une douleur profonde…

Faut-il accorder un congé à la suite de ce triste événement? Evidemment! Surtout pour la maman, aurions-nous tendance à penser, mais aussi pour le papa. Tous deux vivent la même situation parce qu’il est difficile de se remettre illico au travail, de faire face aux collègues ou à la hiérarchie, répéter encore et encore ce dont on n’a peut-être pas envie de parler ou, au contraire, constater le regard fuyant de certains qui ne savent pas comment réagir.

Mais, trois jours c’est peu. Trop peu, souvent, pour des parents en détresse. Je crois que n’importe quel médecin le confirmera. Mais il me semble que c’est lui, plutôt que la législation, qui doit intervenir. Lui qui peut juger de l’état de ses patients et accorder un certificat médical couvrant le nombre de jours nécessaires à leur prompt rétablissement. Et je pense surtout qu’au lieu d’accorder trois jours de congé (geste gratuit pour l’Etat, c’est l’employeur qui paie!), il vaudrait mieux prévoir une aide psychologique et réelle au couple qui vit ce deuil. Et une aide qui doit être immédiate, dès après la fausse couche. A ce moment-là, les parents ont besoin d’autre chose que des gestes compatissants du personnel hospitalier.