L’écriture, expérience excitante

Je me suis lancé, il y a quelques mois, dans l’écriture. Journaliste de profession, j’avais, depuis toujours, l’envie de relever ce challenge mais faute de temps, j’ai toujours retardé l’échéance.

J’ai pourtant, tout au long de ma vie, rempli un tas de carnets avec des anecdotes de vie, des idées, des impressions, des projets parce que je savais qu’à un moment, je serais heureux de les utiliser.

Ce moment est arrivé quand j’ai commencé à ralentir mon activité professionnelle et qu’un peu de temps s’est enfin libéré.

J’ai donc ressorti mes notes et commencé à écrire des nouvelles. Un format que j’apprécie parce qu’il me permet d’aller droit au but, sans fioritures. Et je ne me sentais pas capable de me lancer dans un travail de grande ampleur.

J’ai donc suivi des master classes d’auteurs, consulté beaucoup d’écrits, discuté avec des gens de métier, tout en sachant que je disposais au moins de l’avantage d’être avant tout un lecteur boulimique.

Je me suis petit à petit créé mon rituel d’écriture : chaque jour, j’écris, dans un beau cahier relié et au stylo plume, tout ce qui me passe par la tête. J’écris n’importe où, dans des endroits où il y a du monde. Certains ont besoin de calme, ce n’est pas mon cas. J’apprécie observer les gens, l’environnement, la vie quoi…

Mais chaque soir, je me réfugie dans mon bureau et là, pas question de me déranger. J’allume un bon cigare, mets mon smartphone en mode avion, coupe les notifications mail, etc. et je retape mes écrits de la journée sur mon traitement de texte, apportant déjà quelques corrections. J’imprime le travail du jour que je relis le matin en dégustant ma tasse de café.

J’y ai pris goût et c’est devenu maintenant un élément vital de ma vie. Si je n’y consacre pas le temps voulu sur une journée, je ressens un certain manque, je me mets au lit insatisfait.

A tel point que l’idée du roman s’est imposée peu à peu. J’en ai entrepris la rédaction et ça me procure un bonheur auquel je ne m’attendais pas. J’ai adopté une méthode un peu particulière. Si je sais évidemment de quoi je vais parler, je suis parti d’une situation bien précise et je fais évoluer mes personnages au gré de l’écriture. L’intrigue se construit d’elle-même. Au niveau pratique, j’agis comme pour mes nouvelles : rédaction au stylo plume dans un cahier et retape en soirée sur traitement de texte. Ce qui me plaît le plus, c’est qu’en réalité ce roman m’occupe l’esprit toute la journée. Il m’arrive même, en voiture, de m’arrêter pour noter des idées qui émergent. C’est passionnant. Chaque jour, je relis, annote, modifie mon texte. Aujourd’hui, une dizaine de chapitres sont rédigés et il me semble être à la moitié de l’ouvrage. Je ne sais pas quand je terminerai ce premier jet, même si j’y mets toute mon énergie et que l’inspiration est bien présente pour le moment. Ensuite, il s’agira de relire, vérifier la syntaxe, l’orthographe, la cohésion, la fluidité, mais je n’y suis pas encore.

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